Découverte de la Sainte Hostie Miraculeuse
du Très Saint-Sacrement de Miracle à la Chapelle
des Trépassés en la Collégiale Saint-Pierre de Douai
en
Octobre 1854 par le Chanoine Héroguer, Doyen de St-Pierre

 

 

Dans le courant du mois d'octobre de 1854, M. le Chanoine Héroguer, Curé-doyen de Saint Pierre a douai  et Archiprêtre du Douaisis, voulant placer un Tabernacle sur l'Autel de la chapelle des trépassés, dut à cet effet déplacer un petit coffret en bois servant de piédestal au crucifix placé sur le gradin supérieur de l'autel.

 

Ce coffret possédait sur l'une de ses faces une glace qui en formait la paroi antérieure et au travers de laquelle on distinguait des reliques enveloppées de linge et de papier.

Le vénérable Doyen enleva donc le coffret, fit sauter le couvercle supérieur et eut la joie d’y trouver entre autre relique une partie du cilice de saint Thomas de Cantorbéry .

Dans un coin de ce coffret se trouvait une petite boîte en fer blanc de forme cylindrique enveloppée d’un vieux linge blanc tacheté de rouille ressemblant à un purificatoire.

Monsieur Héroguer ouvrit cette boite, y vit un billet écrit et sous un couvercle mobile une hostie il ne lu pas ce billet et crut que cette boîte avait sans doute servi à un missionnaire pendant la révolution ; toute son attention se portait sur la relique du Saint Chancelier d’Angleterre martyr des droits de l'Église.

Quelques jours après, il montra la précieuse découverte qu'il venait de faire à Mgr Desprez  évêque de l’île Bourbon et ensuite archevêque de Toulouse, qui était accom­pagné de l’abbé Capelle: missionnaire diocésain. Ils ne poussèrent pas leurs investigations plus loin que l’avait   fait Mgr Héroguer la première fois.

Mais le 19 du même mois, un savant religieux jésuite, le R. P. Possoz, Douaisien de naissance et passant à Douai, visita dans le plus menu détail le contenu de ce petit coffret et y trouva un billet ainsi conçu, dont ci-après la reproduction phototypique.

 

 

« Mois Alexandre Mornave, confraire des fidèles trépassés de la paroisse Saint-Pierre ayant des reliques de sain et saintes provenant de pllusieurs eliges (églises) ayant trouvés ation gure du tens (à la longueur du temps) du tems de la Révolution que lons prrofanés tous les vas et les reliques sacrés dont lon trouvera plusier saint connus es des autres que je nes pas trouvés leur noms allores quant a rétablis les églises je pris le parti de faire une petite chasse dont jeus et fis présent à la chapelle des trépassés comme et tens le pareur de la chapelle. Donner le 26 aous 1805. Fias presens et donner de bon coeu. »

 

Traduction en français correct du contenu du billet d’Alexandre Mornave.

Moi, Alexandre Mornave, membre de la Confrérie des Trépassés de la paroisse de Saint-Pierre, ayant en ma possession des reliques de plusieurs saints connus et inconnus, que j’ai recueillies lorsque, pendant la Révolution, on profanait les reliques et les vases sacrés, voulant rendre à l’église ces saints objets, je les ai placés dans une petit châsse, et j’en ai fait présent à la chapelle des Trépassés de l’ornementation de laquelle je suis chargé. 26 août 1805.

 

Après avoir lu ce billet, que les visiteurs précédents avaient lu comme lui, l’attention du R.P. Possoz fut attirée sur la boîte en fer blanc, il l’ouvrit et déplia le billet qui s’y trouvait inclus. Ce billet est ainsi conçu :

 

 

« Ego infra scriptus Ecc. Colleg. S. Amati Duac. Can. Imminente profationis periculo, valde honnorandam de Sanctissimo Sacramento miraculo hostiam, jam substractam et fauste compertam in hhac pixide collocavi et fidelibus eamdem servaturis hoc testimonium propria manu scriptum reliqui. Hac Die Vigilia Epiph. D. N. anno 1793.

                                                                               De Ranst »

 

Traduction de ce billet de M.. de Ranst de Berckem.

 

« Je soussigné chanoine de l’église collégiale de Saint-Amé de Douai, le péril d’une profanation étant imminent, j’ai placé dans cette boîte l’hostie très vénérable du Très Saint Sacrement de miracle déjà soustraite et heureusement reconnue, et aux fidèles qui la garderont j’ai laissé ce témoignage écrit de ma propre main. Ce jour veille  de l’Epiphanie de Notre Seigneur- année 1793. »

 

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