L'hostie et le parlement de Flandre

 

Le déférent, constant et impartial témoignage historique
du Parlement de Flandre
au Très Saint-Sacrement de Miracle voire même, à l'occasion
en la personne de son Premier Président

 Au cours des siècles, le Chapitre de Saint-Amé eut assez souvent besoin de recourir  au Parlement de Flandre pour défendre contre le dol et entreprises des tiers. Les droits de ses immenses propriétés qui assuraient non seulement le revenu nécessaire à amortissement des prébendes canoniales, mais encore à l'entretien et aux réparations de l’insigne Collégiale, de son cloître, des logis de ses desservants, de son Séminaire,de leur personnel domestique, et tout particulièrement des intérêts de la splendide chapelle du Très Saint-Sacrement de Miracle et de sa Confrérie. Or, rien que pour les prébendes il fallait un revenu annuel de 120.000 livres puisque chaque prébende procurai annuellement 3.000 livres à son bénéficier, et que le Chapitre comptait 40 bénéficiers acquittant avec l'office divin requis par les fondateurs de la Collégiale, les nombreux suffrages sollicités par les fidèles pour leurs trépassés.

D'autre part, du fait que la chapelle du Très Saint-Sacrement de Miracle et sa confrérie, jouissaient de privilèges spéciaux, c'est surtout en leur faveur que le parlement de Flandre intervenait quand les litiges devenaient de sa compétence et ressortissaient à sa juridiction. Le Chapitre de Saint-Amé avait en effet obtenu des Souverains droit de haute et basse justice sur son territoire et il était très susceptible de cette prérogative.

On sait aussi que pour tout ce qui concernait le domaine spirituel et l’ecclésiastique  le Chapitre de Saint-Amé était de juridiction exempte non seulement de toute ingérence du droit civil, mais même des compétences en droit canonique des évêchés de Cambrai, Arras et Tournai, attendu qu'il relevait directement du Saint-Siège.

Mais dans tout ce qui concernait ses rapports pour questions matérielles avec des tiers, droit de mitoyenneté, redevance, baux, etc, etc... il eut souvent à plaidoyer et donc à avoir recours au Parlement de Flandre.

Nous n'entrerons pas ici dans l'histoire de tous ces procès, il suffit pour se renseigner à cet effet de consulter le fonds considérable de Saint-Amé aux Archives du Nord à Lille sans nous astreindre à retarder, ou voir même égarer dans le maquis de la procédure l’unique  point de vue de notre sujet « L'histoire et le culte du Très Saint-Sacrement de miracle ». - Toujours cependant le dit Parlement - nous sommes heureux de le constater et de le dire à son honneur  eut à coeur de défendre et de sauvegarder evidement en stricte justice et dans la plus entière équité  les intérêts du vénérable Chapitre mais aussi et surtout de la chapelle et de l'auguste Confrérie du Très Saint-Sacrement de miracle. Nous avons dit en parfaite et stricte justice, car il advint une le fait prouve toute l'impartialité du dit Parlement de Flandre, que le Chapitre de Saint-Amé ne put apporter des preuves convaincantes  - dates et chronologies incertaines du Liber Argenteus - de l’antériorité son existence sur le Chapitre de Saint-Pierre - et de la dépendance de certains de ses domaines du siège d'Arras.

La question demeura pendante, et avec raison le Parlement de Flandre, sur ce point, ne se prononce pas

Par contre et  pour marquer toute la déférence et l'estime qu'il entendait témoigner aux bénéficiers de l'insigne Collégiale et la vénération profonde qu'il accusait du fait, aux desservants de la Sainte Chapelle du prodige eucharistique et surtout au Très Saint Sacrement de Miracle, il tint, comme l'Université d'ailleurs, à appeler et rece­voir en son sein  non seulement de nombreux bénéficiers et dignitaires de Saint-Amé, mais tout particulièrement son prévôt, gardien attitré de la Sainte Hostie Miraculeuse du très Saint-Sacrement de Miracle.

Et de fait parmi les nombreux conseillers clercs, au dit Parlement, bénéficiers ou Dignitaires de Saint-Amé, dont il serait trop long d'énumérer toute la liste au cours des siècles  citons cependant le dernier et 29e prévôt du Chapitre de l'insigne Collégiale, M. Pierre Francois Xavier de Ranst de Berckem, sauveteur de la Sainte Hostie au moment de la révolution, qui fut précisément conseiller clerc au Parlement de Flandre.

Enfin il y a mieux encore, et à la gloire - cette fois - des plus hauts magistrats cette  vénérable assemblée. En effet, voici comment en 1855, - lors de l'enquête pres­crite par le Cardinal Régnier pour authentiquer la Sainte Hostie Miraculeuse retrouvée à Saint Pierre s'exprima alors et à ce sujet M. Leroux de Bretagne, premier Président de la cour de Douai à cette époque. Il avait vu le billet de M. de Ranst de Berckem et la Sainte Hostie et il tint en personne à affirmer au Doyen de Saint-Pierre, pour qu'on l’intègre dans le procès canonique ouvert à cet effet

 

Quand ce billet ne serait signé, et qu'on ne saurait pas de quelles mains il est sorti, il serait, dans le procès le plus important que l'on puisse imaginer, une preuve incontestable. Je voudrais avoir cette cause se à traiter : je ferai un plaidoyer qui arracherait, en faveur de l'authenticité de la Sainte Hostie, l’assentiment de tout le monde : nous ne pouvons dans ces sortes de choses désirer qu’une incertitude morale et il y a ici une certitude morale du plus haut degré

 

 

Devant de tel hommage du Parlement de Flandre en la personne de son plus haut Dignitaire : Monsieur le Premier Président Leroux de Bretagne, nous croyons bien faire d’associer toute cette vénérable assemblée, l'Établissement même de ce corps important dans son hommage à la gloire du Saint-Sacrement de Miracle en produisant parmi les clichés de cet ouvrage « la salle du Parlement de Flandre » telle qu'elle était sous l'ancien régime et ou  M. Leroux de Bretagne avec ses prédécesseurs et successeurs, présidait aux grandes séances de rentrée du Parlement de Flandre.

Grâce à l’aimable complaisance de M. A. André, chef du Greffe au Tribunal de 1ere Instance de Douai, nous pouvons aussi offrir aux lecteurs avec la façade actuelle du dit  Palais celle de l'Ancien Parlement de Flandre de jadis.

 

 

RETOUR