SAINT AMÉ

COLLÉGIALE SAINT-AMÉ À DOUAI

 

En cartouche: «St Amé en Douaÿ». - Vue prise du nord-est représentant essentiellement l'ancienne collégiale Saint-Amé sise à l'emplacement de l'actuelle place Saint-Amé que vient rencontrer la rue du même nom à droite de la miniature et dont le flanc nord est bordé par l'enclos des chanoines.

Église en forme de croix latine. Nef d'au moins neuf travées, apparemment d'une seule venue et d'allure romane éclairée de fenêtres hautes, se succédant régulièrement, surmontée à l'ouest d'un clocheton de charpente et accompagnée au nord d'un collatéral masqué par trois chapelles que coiffent des combles transversaux. Transept d'apparence irrégulière au sud, plus large, moins éclairé et accosté vers l'est de trois chapelles à combles transversaux; au nord, plus étroit, aussi régulièrement éclairé que la nef, doté d'un collatéral, élargi vers l'orient sur plusieurs travées par une chapelle (consacrée à la Vierge en 1206) dont le mur est étayé de contreforts. Ce bras du transept est cantonné au nord d'un clocher en grès aux rares ouvertures, étayé de robustes contreforts plantés d'équerre, aux étages soulignés de cordons horizontaux. Ce clocher est percé au rez-de-chaussée d'un portail, pourvu au quatrième niveau d'une horloge sur son flanc nord avec chambre des cloches éclairée de fenêtres jumelées, et surmonté d'un comble pyramidal muni de nombreuses lucarnes. Choeur de cinq travées régulières, paraissant contemporain de la nef, chevet semi circulaire et collatéral dont une chapelle est individualisée par un pignon. Ce choeur est prolongé à l'est par un édifice de plan carré sur deux niveaux, cantonné de contreforts, coiffé d'un comble pyramidal, éclairé, au moins au nord, par une fenêtre et à l'est par un oculus à remplage (peut-on y voir la «chambre à reliques » où reposait le corps de Saint-Amé ?).

L'édifice est en pierre; l'ardoise et la tuile se partagent les couvertures. L'ensemble qui, depuis 1605, a connu plusieurs remaniements, notamment la reconstruction radicale du chœur et le rehaussement du clocher, a été complètement rasé à la Révolution. Le peintre a représenté la collégiale dans un tissu urbain très lâche peu conforme à la réalité.

Armes: coupé d'or et d'azur, à 3 fleurs de lis, de l'un en l'autre.

sources: Album de Croy édité par la région Nord Pas de Calais Un des témoignages les plus marquants pour la connaissance topographique des villes et villages des anciens Pays-Bas espagnols au tournant des XVIe et XVIIe siècles est sans nul doute l'admirable collection des «albums» du duc Charles de CROY, riche d'environ 2.500 vues cavalières, dont la découverte et la révélation au public scientifique s'est échelonnée sur vingt-cinq ans, de 1956 à 1981.Charles de CROY appartient à l'une de ces grandes familles qui, sous les ducs de Bourgogne et les rois d'Espagne, jouèrent un rôle considérable dans la vie politique et économique des Pays-Bas. 

Vu du richissime maître autel de l'insigne collégiale de Saint Amé

 

 

 

Qui est Saint Amé ou Aimé

Saint Aimé, évêque de Sion, mort en 690 , fêté le 13 septembre.

Moine à Saint-Maurice d'Agaune, et ermite à la chapelle Notre-Dame du Roc, il est choisi pour devenir évêque de Sion (Valais) en 669. Après cinq années d'un épiscopat illustré par toutes les vertus chrétiennes. Le Maire du Palais, Ébroïn qui accaparait le pouvoir aux dépens de Thierri III, entreprit de le persécuter comme il avait coutume de le faire avec maints pieux évêques. Il l'exila au monastère Saint-Fursy de Péronne où l'abbé saint Ultan le traita avec vénération. À la mort de saint Ultan, c'est Saint Maurant dit saint Mauront qui fut charger de le garder, d'abord à Hamaye puis à Breuil, aujourd'hui Mauronville c’est-à-dire Merville (Nord). C'est là qu'il mourut.

Ses reliques ont été apportées d'abord à Soissons puis à Douai (Nord) le 1er mai 870 et il est devenu, avec saint Mauront, un des patrons de cette ville flamande.

La ville de Douai a une place "Saint-Amé", à l'emplacement de l'importante Collégiale Saint-Amé démoli fin 1801. Elle avait été fondée en 940 pour succéder à un monastère qui abritait des moines venus de Breuil

Histoire de l'église Saint Amé

http://www.ville-douai.fr/culture/archeo/saint_ame/histoire_saint_ame.htm

Fouilles de la place Saint Amé

http://www.ville-douai.fr/culture/archeo/saint_ame.htm

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